Extraits de la fiction : Chroniques de la post-France .
Épisode 1
C’est Ramadan, dans les foyers musulmans, les parfums de cuisine familiale des mamans chatouillent les narines des enfants rentrés de l’école républicaine, tous attendent les papas – comportement résiduel d’un patriarcat banlieusard encore tenace – souvent VTC, mais aussi toutes les autres petites mains de l’économie productive, pressés de rentrer manger.
L'ambiance ramadanesque est désormais française, consacrée par le marché et ses prospectus épicés des grandes surfaces, de moins en moins scrupuleuses avec leurs slogans racoleurs, passant de « mois oriental » à « PROMOTION spécial Ramadan », devenu aussi presque banal que « spécial Noël ».
On assiste à la communion générale des attentions, de nos médias et les desormais très français « Ramadan Moubarak » de nos ministres et élus locaux, nombreux aux iftars des mosquées de France et de Navarre. Ramadan et Iftar rejoignent dans le Larousse les vieux "salamalecs" au parfum exotique et colonial.
Larousse nous rappelant quand même que son usage familier signifie " Politesses exagérées et hypocrites".
Les fourneaux s’activent, les mamans et autres femmes des tribus afro-maghrébines tricolores écoutent toujours depuis des décennies – générations après générations - Beur FM.
En entrant dans la cuisine familiale, j’entends l’émission du moment consacrée aux questions d’islam, réponses argumentée de l’imam, dans un français sans chalghoumeries lexicales, interrogations subtiles ou superficielles, de jeunes et de moins jeunes français musulmans, on parle même de la charia !
Beur FM, tout est dit !
Que fait dans ma cuisine - enfin je veux dire celle de ma femme, respectons les assignations sexuées - cet anachronisme sémantique des années 80 ?
Ça m’inspire sur le champ quelques idées, que je pose ici pour mes lecteurs.
Objet sémantique bien identifié.
En 1983, la marche pour l’égalité, dite marche des « beurs » s'invite à l'Elysée ou règne l'homme à la rose, 15 ans plus tard, la France Black -Blanc - Beur championne du monde, s'invite encore à l'Élysée.
L'Élysée depuis 40 ans, semble friands de petits beurs, son occupant actuel, lui préfere visiblement plutôt les grands blacks musclés.
Ces deux moments majeurs de l’histoire migratoire française, consacrent désormais ce vocable, comme patrimoine linguistique positif. En cette année championne de 1998, le beur ne marche plus, il court, il court sur le terrain de foot pour faire gagner la France. Accessoirement, il peut aussi dans sa version « racaille », courir plus vite, poursuivi par les forces dites de l’ordre.
Le beur, est un euphémisme vivant, pour ne plus désigner l’antique « arabe », figure populaire française, de l’autre, de cette altérité méditerranéenne qui depuis 732 occupe nos imaginaires gaulois, on le met à l’envers, l’arabe devient beur, le verlan du mot « arabe ».
Cet ovni sémantique apparu dans l’espace politico-médiatique français, participait déjà de l’évolution de la langue française, de son « métissage » nous dit-on, le verlan pour tous, avec nos jeunes beurs, futurs rappeurs, devient une langue comme les autres, un mode d’expression populaire, un nouveau patois issu du béton des quartiers. Le Petit Robert adopte officiellement le mot pour son dictionnaire en 1985, mais les « quartiers », refusent cette appropriation bourgeoise des « blancs » et adoptent le verlan du verlan, beur, devient « rebeu », en 1988, retour à l’envoyeur !
Là encore, on ne dira pas « arabe », honteusement on lui préférera désormais rebeu.
François Mitterand, (1983) recevant à l'Élysée une délégation des marcheurs.
Apocope, évolution linguistique, emprunts et influences étrangères, diachronie lexicale, le phénomène décrivant l’évolution des mots est fantastique. Le Parisien nous disait déjà en 2010 (1) que le mot beur « fête » ses 25 ans.
L’évolution du mot ne s’arrête pas là, les « quartiers » ont beau récupérer ce nouveau « butin de guerre » littéraire accaparé par l'intelligentsia française, « l’établissement » dixit JMLP, revient à la charge. Il invente à nouveau un euphémisme pour éviter de désigner l’arabe qui réussit, celui qui est enfin « intégré ».
Le beur, revient donc par la grande porte, il s‘embourgeoise, il devient « beurgeois », un bobo arabe si l’on préfère.
Un peu écolo, branché et consommateur, cadre supérieur, il aspire à la paix médiatique, il veut qu’on le laisse tranquille, il espère une élévation sociale discrète et pratique lui aussi avec un peu de retard, le détournement de la carte scolaire, va en vacances au cœur de son bled français à la découverte des terroirs, des fromages et de notre profondeur historique, tentant de se greffer doucement à l’arbre généalogique français.
Il roule dans une belle et surtout grosse voiture et naturellement achète son pavillon pour s’extraire de sa banlieue natale, non sans nostalgie quand il revient voir ses proches.
Beur FM, voix du multiculturalisme ou acteur islamocompatible ?
Pour acter ce nouveau marché culturel captif qui apparaît au début des années 80, Radio Beur est créée, elle deviendra Beur FM.
De quoi cette radio multiculturelle est elle le nom ?
Dans la logique diasporique qui caractérisait les communautés afro maghrébines des années 80, les radios communautaires, comme les amicales et autres associations culturelles prenaient tout leur sens.
Une expression communautaire logique, qui devait naturellement comme pour les polonais ou portugais de France, doucement s’amenuiser dans une logique de francisation progressive, acculturation et transition culturelle oblige.
Cependant au vu des flux migratoires incessants depuis le regroupement familial giscardien (1973) et des promesses intégrationnistes de la Mitterandie (1983), le processus d’acculturation est sans cesse perturbé, ralenti, voire empêché.
Tant nos néo-français de souche extra-européenne, nés de notre politique migratoire confuse, sont régulièrement renvoyés par le discours dominant d'une part et par la réalité spatiale et matérielle d’autre part, vers une identification naturelle aux diasporas des pays de leurs pères, qui sont centralisées dans les mêmes lieux.
Ces dizaines de communautés étrangères transplantées, venues du grand sud et de nos ex-colonies, géographiquement concentrées génèrent naturellement, les conditions factuelles propices à l'implantation de cultures, mœurs et religions exogènes à la France qui s’expriment dans l’espace public.
Concentration spatiale de ces populations de notre ancien empire, délaissement éducatif de la République, amènent logiquement - loi du marché oblige - une modification de l’esthétique urbaine particulièrement les devantures et enseignes des magasins, l’habillement et les mœurs de rue de nos quartiers.
Paris 13 et une partie d’Aubervilliers sont devenues nos petites ChinaTown, nos bars et brasseries franciliens, parlent de plus en plus chinois, les cuivres de nos gamelles de brasseries, maniés par des pakistanais, le péril jaune ou asiatique, serait le grand remplaceur du bistrot parigot.
Marion au secours !
Gare du Nord, célèbre l’hindouisme et le Sari se porte en couleur.
Quand aux banlieues rouges de l’après guerre elles sont désormais tout le monde le constate, bien plus bronzées et noires.
Point de grand complot remplaciste de la part de ces populations, juste la logique de transition démographique à l’heure de la globalisation.
Ce grand changement du pays réel, peut aussi s’appréhender en analysant ce types de radios communautaires, ainsi que desormais les nouveaux médias numériques, parce qu’ils nous permettent tel un thermomètre social voire presque ethnographique, de jauger l’évolution des mœurs et habitudes socio-économiques et culturelles, de ces populations.
La logique bien connue en sociologie de l’immigration, aurait voulu que les primo-migrants transmettent partiellement leurs cultures et mentalités d’origine et que l’inéluctable acculturation progressive, aurait finalement permis non seulement la francisation de leurs descendants, mais aussi logiquement leur sécularisation et dés-islamisation.
Or Beur FM, bien qu’elle distille du contenu majoritairement culturel (musiques, langage, arts, chroniques ..) conforme aux besoins de son cœur de cible communautaire - les beurs mais aussi les blacks et en périphérie les autres communautés transplantées de par le monde, en y ajoutant désormais les blancs - participe de plus en plus à renforcer l’identité religieuse héritée, puis retrouvée et finalement conservée, de ces français de souche extra-européenne, descendants de l’immigration des trente glorieuses.
Au grand dam des médias de gauche qui s’interrogeaient, voire s’inquiétaient (2), il y a plus de 20 ans déjà de cette « islamisation » de ce médias, oû Coran et couscous se retrouvent aux heures de grande écoute durant le Ramadan certes, mais aussi de plus en plus au cours de l'année.
Au lieu d’être enfin et totalement une radio black, blanc, beur, qui permet à la marge la survivance de modalités culturelles censées seulement nous rappeler les origines de nos néo-français quasi assimilés, elle permet désormais malgré elle, d'organiser à heure de grande écoute, la promotion d’une théologie populaire que nos néo-patriotes zemmouriens et autres identitaires considèrent comme exogène et remplaciste, dit autrement Beur FM, promeut-elle une sorte de charia des ondes potentiellement radicale un jour ?
Étrange paradoxe, que de voir comment un médias de niche, fondé par des premières générations de français post coloniaux - plutôt laïcs, aujourd’hui grand parents (3), qui imaginaient un média communautaire séculier et multiculturel pour leurs enfants – s’adapte malgré lui, et à l’opposé de ses valeurs fondatrices, à la mutation profonde des mentalités et identités, de ces nouvelles générations de petits enfants décomplexés. Enfants devenus anti-beurs, nouveaux born-again de l'islam(4) francophone.
Ce réinvestissement religieux, des jeunes générations a totalement surpris les attentes sociétales des politiques – grands promoteurs de gauche et de droite de l’immigration massive - qui tablaient naturellement sur le potentiel à minima intégrationniste de leurs politiques et donc sur l’inéluctable sécularisation de ces futurs français.
Croyant tels des clercs en cette espèce de pouvoir quasi magique qu’aurait la République à laïciser ses enfants.
Ils ont devenus fatalistes devant cette mutation, que les grandes enseignes au géo-marketing ethnique réactif, accompagnent aussi, par le fétichisme vestimentaire qui correspond aux nouvelles orthopraxies musulmanes d’Europe.
Nike et son hijab sportif, H&M et sa abaya stylée, Marks & Spencer et ses burkinis de la Modest Swimwear.
Quand le marché finit par régner et être adoré comme divinité universelle.
Les lois du marché – n’en déplaise aux ayatollahs séculiers - seront toujours supérieures (5) aux lois de la République, cela on peut le dire sans risquer une porte fracturée à 6h du matin, pour apostasie républicaine, par les commandos darmaniens.
Nos dirigeants pourtant libéraux, sont désormais condamnés à endiguer le phénomène de visibilité ethno-religieuse - notamment vestimentaire promue par le marché - par une inflation législative coercitive, qui fragilise toujours plus la puissance du droit.
Ou comment créer les causes des conséquences qu'on déplore.
Sharia du marché ou sharia parlementaire, le duel est désormais total.
Au contraire de leurs grands parents prototypes du modèle d’intégration chargé d’espérance sociétale du beur, les petits-enfants sont devenus conservateurs plutôt que progressistes, affichent sans complexes leur religiosité, au lieu d’un sécularisme voire parfois d'un athéisme assumé de leurs grands parents beurs.
Ils se paradent au moindre prétexte même superflu avec les drapeaux de leurs pays d’origine - fragile totem identitaire sécurisant - vivent pour certains une crise relationnelle complexe avec la France.
Le beur a fondu sous le soleil d’Allah qui brille désormais à nouveau sur l’Occident (6), ils rejettent en bloc le désormais sobriquet « beur », dont le pendant féminin « beurette » bat des records sur les moteurs de recherche pornographiques français, alors qu’il fut un temps un idéal féministe pour les militantes issus de ces insouciantes années 80 de mon enfance, appelées à l'époque : « nanas beurs » .(7)
3 :Son fondateur N. KETTANE a aujourd’hui 70 ans.- https://fr.wikipedia.org/wiki/Nacer_Kettane
4 : Hamza Esmili - L’alliance sacrée. Le réinvestissement de la tradition islamique parmi les immigrés et leurs enfants en cité in Ethnologie française 2024/1 (Vol. 54), pages 55 à 69
5 : Patrick Haenni - L'Islam de marché - Le Seuil - 2005
6 : Sigrid Hunke. Le Soleil d'Allah brille sur l'Occident : Notre héritage arabe – Albin Michel - 1997
7 : Corinne Mélis - Nanas-Beurs, Voix d'Elles-Rebelles et Voix de Femmes. Des associations au carrefour des droits des femmes et d'une redéfinition de la citoyenneté
Revue européenne des migrations internationales - 2003/1 (Vol. 19), page 4
Épisode 2
C’est un autre phénomène psycho-sociologique voire anthropologique, à analyser, celui de la figure de la femme arabe et de sa fille, en constante évolution dans les représentations mentales du gaulois.
De la Fatma et la Shéhérazade d’après guerre, en passant par les 80’s avec leurs mamas femmes de ménage, dont les filles Laziza (Balavoine 1985) et Zoubida (Lagaf 1991) symbolisaient en chanson, le début d’une romance coupable, à enfin 2020, la mère accompagnatrice scolaire voilée et sa fille en abaya, présidente de l’UNEF Paris-Sorbonne, c'est une incroyable transition historique pour cette figure féminine.
Une figure toujours plus conflictuelle générée par cette étrange féminité allogène, de ce corps féminin d’exception, objet de débats de plus en plus passionnés et qui échappe toujours autant à l’esprit français.
Au point ou on élabore sans cesse, des projets de loi limitatifs, pour tenter d'endiguer ces expresssions communautaires dérangeantes.
Sujet passionnant qui renvoie aux heures sensuelles de l’orientalisme français du XIX ème et de ses paradoxes, mais c’est un autre sujet, que j’ai traité sans le publier encore, dans un autre opuscule polémiste, commis il y à quelques années : « l’hystérie foulardière française ».
La nouvelle religion et son prophète Mitterand.
Revenons à la religion beur pensée et fabriquée au sein de l’Élysée par les cadres de la Mitterandie (8) puis promue, comme substitut confessionnel et identitaire, tel un nouveau système de sens et analysons son appareillage politico-médiatique érigé par la gauche française durant 40 ans, .
Ce que je nomme le beurisme, a constitué le cœur de l’idéologie dominante de 1981 à 2001, fondée sur un antiracisme institutionnel et artistique, promue par l’intelligentsia de gauche jusqu'à nos jours.
Après le 11 septembre, les mêmes acteurs de cet antiracisme dominant deviendront les portes-voix d'un néo-conservatisme à la française, fondé désormais sur une critique de la figure du français musulman et de ses expressions publiques et partisans des guerres au Moyen-Orient
Le beur sympathique d'hier un point naïf et espoir républicain, devenu muslim, est désormais potentiellement islamiste et anti-républicain.
De la sympathie historique que lui vouaient les grandes figures de la gauche anti-raciste nous sommes passé à une islamo-vigilance et une critique sans concession des expressions publiques teintées d’une religiosité musulmanes assumée, de ces mêmes populations.
Hier classes populaires victimes aujourd’hui classes dangereuses et menace existentielle pour la République.
Julien Dray, père fondateur ou Élisabeth Badinter proche de S.O.S, sont quelques exemples significatifs de ces figures tutélaires qui ont muté d’une empathie politiquement intéressée à une phobie assumée.
Cette nouvelle religion, construite à partir de la lutte contre le racisme prétendu exclusivement de droite - la gauche étant, tout le monde le sait par essence anti-raciste (9) – constitue la pensée structurante de cette époque.
Son écosystème d'infuence agissant, était constitué en son sein de productions livresques destinée à légitimer scientifiquement son existence, relayées abondement par les les médias, dont l’idéologie française de BHL(10), fut la bible fondatrice.
Cette légitimation intellectuelle, fut accompagnée par une esthétique et des productions artistiques « urbaines », l'ensemble encadré par un discours culpabilisant antiraciste, harmonisé en un nouveau récit populaire, fonctionnant au final comme un outil d’ingénierie sociale grand public.
Le premier objectif étant de bâillonner toute contestation politique taxée de « raciste », chacun étant sommé de ne pas « toucher à mon pote » même si parfois il brûle notre voiture pour fêter le nouvel an.
Dans le même temps il s’agissait à défaut d’initier ces descendants des primo-arrivants aux sonorités musicales classiques, aux humanités et aux belles lettres – notamment par exemple par l’envoi de contingents d’hussards noirs de la République dans les banlieues - de plutôt les soumettre à une forme de sous-culture de substitution, telle une cerise sur le ghetto culturel bétonné dans lequel on les enfermait insidieusement.
Cette stratégie issue du complexe politico-médiatique fut organisé par des associations d’encadrement et d’endiguement politique de ces mêmes populations, nouveau prolétariat de substitution pour la gauche qui entamait alors le virage de la rigueur, dont SOS racisme (1983) fut là encore, la structure fondatrice se prétandant pourtant apoloitique en dissimulant les véritables enjeux politiciens qui présidaient à sa création.
A ce propos lire la thèse de doctorat (11) de Philippe Juhem.
1983 les clercs de la religion beur, BHL, Marek HALTER et Harlem DESIR.
Idéologie dominante, couverture médiatique, promotion culturelle et encadrement militant, il s’agissait à la fois de prendre le contrôle politique collectif de cette nouvelle « communauté » aux contours identitaires encore indéfinis, en confisquant l’imaginaire de ces descendants des primo-migrants désorganisés, au profit d’une culture de la culpabilisation, pourtant contraire aux mœurs de leurs pères, ancêtres dignes, virils, insoumis et fiers, ontologiquement de droite par leur pater familia.
Tout en accusant le français autochtone, en soulignant son « fascisme » historique, par la construction de l’épouvantail FN, qui 40 ans plus tard sous la Macronie fonctionne toujours.
Soulignons que ces productions culturelles - censées provenir de notre lointaine et exotique banlieue - dont le groupe NTM (1989) était la proposition artistique fondatrice, s’illustraient dès le début, par des attaques à deux formes de sacré, la mère et l’ordre.
Les nouvelles insultes populaires, « nique ta mère » et «nique la police », devenaient une forme de slogan transgressif au cœur de ce nouveau style musical le gangsta-rap, promu par J. Lang au rang d’art majeur. En faisant de ces insultes, de nouveaux slogans libertaires pour ces populations pourtant en voie de francisation et d’assimilation culturelle, on les condamnait - affaissement scolaire aidant - à une expression verbale et donc politique réduite à 400 mots de vocabulaire, donc inopérante pour défendre au mieux leurs situations socio-économiques.
Esthétique de la racaille en prime time, vocabulaire licencieux et culte de l’insulte taboue, style vestimentaire dit urbain, autant de références promues pour ces « jeunes » aux antipodes des mentalités respectueuses et conservatrices de leurs pères, et contraire au projet assimilationniste qualitatif prétendu par la République.
Quand les pères malgré leur analphabétisme et distance culturelle naturelle dûe à leurs origines du grand Sud, s’habillaient déjà en costume cravate durant les 30 glorieuses, leurs enfants et petits enfants quant à eux préféreront le survêtement.
Ouvriers algériens en 1963 - Café à Givors - Du costume paternel au survet des fils.
Ce machiavélique projet de captation électoral et de manipulation du FN par la gauche de gouvernement dont l’architecte et père fondateur était F. Mitterand, fut indispensable pour obliger les français à subir ce grand remplacement électoral des classes ouvrières par une nouvelle classe dangereuse venue des confins de notre empire.
De l’argent de Beur FM et des nouvelles influences
Après l'idéologie et la politique toujours chercher l'argent, le nerf de la guerre. Si guerre il y à, contre qui est-elle réalisée et qui sont les marchands de canons ?
Le peuple français historique de souche européenne et les français récents de souche extra-européenne, sont les premières victimes directes et collatérales de cette guerre froide contre les peuples, guerre socio-économique sur la terre de France et guerre partout sur la planète.
Les peuples des Balkans, de la Mésopotamie, de la Tripolitaine, les perses ou les pachtounes à l’hospitalité légendaire, héritiers de civilisations millénaires, connaissent dans leurs chairs et par millions, le prix réel de cette violence contemporaine venue du ciel, portées par les marchands de canons.
Les marchands de canons, sont parfois souriants, le sourire affirmé du vendeur.
Comme pour le sourire de la crémière c’est un bonus. Dans notre cas, notre marchand souriant, s’est offert Beur FM, bien que l’auditeur beur de cette radio n’ait pas beaucoup d’argent.
Le beur, l’argent du beur ne compte pas, seule le sourire du marchand de canon satisfait de sa prise de guerre médiatique, pour mieux conquérir les beurs pèse dans la balance.
Comme il ne peut pas prendre l’argent du beur, vu ses poches vides, et comme ventre affamé n’a pas d’oseille dit le dicton, alors notre marchand de canon y met son oseille, car comme tout média, même de niche comme Beur FM, il y a grand besoin d’argent, souvent beaucoup d’argent.
Le souriant Serge a donc partiellement racheté (12) Beur FM.
Serge Dassault, grand magnat de la presse française, nouvel actionnaire de Beur FM
Les beurs de banlieue ont justement depuis longtemps fait connaissance avec ce grand mécène, très souriant, en la personne de l’héritier de l’aviation militaire française, la famille Dassault, nous appelons à la barre, monsieur Serge Dassault.
Un livre (13) a été consacré à l’appétit vorace de notre turbulent héritier du clan Dassault.
Un milliardaire de plus qui participe à la concentration médiatique des 20 dernières années, dans les mains de 10 milliardaires.
Voilà un signe de plus de la phase terminale de l’effondrement des grandes valeurs et des fondamentaux civilisationnels qui ont fait la société française moderne.
Crise de l’engagement, professionnalisation de la politique, réduction de la souveraineté, délitement scolaire, alignement anglo-saxon, effondrement diplomatique, crise économique et financière, parachèvement de la déconstruction jusqu’au wokisme …
Le déclin français et plus largement de l’Occident (14), est-il inéluctable ? Toujours est-il, que concernant notre présent sujet, le machiavélisme politicien, l’absence de grands projets de redressement national qui intègre ces populations, l’abandon de la question sociale et enfin pour revenir à mon objet central de recherche, l’incapacité à penser une nouvelle politique musulmane pour la France, rendent inopérant toute possibilité de sortir de la crise multiforme actuelle dans laquelle la France est plongée.
Crise incarnée par une angoisse identitaire légitime, une réalité socio-économique factuelle et chiffrée enfin une incertitude géopolitique menaçante.
Pauvre beur, dépassé par cette histoire tumultueuse et complexe il est complètement tartiné.
Victime depuis S.O.S Racisme, d’une ingénierie qu’il ne comprend pas, acteur de terrain important de certains des maux sociaux actuels, notamment une réelle violence (de droit commun ou politico-religieuse), dont il est la petite main laborieuse, trahis par ses élites prétendument représentative de ses intérêts, le petit beur se fait croquer par la violente et complexe vie politique française.
Pourtant en plus des marchands de canon mécènes intéressés, des commissaires politiques antiracistes des 80's, confisquent son engagement politique, il bénéficie ainsi depuis le début de pères spirituels, qui pensent son avenir et son bien être pour réussir son insertion.
Les pères des beurs et Beur FM complices de l’islamisation de la France ?
Dès le début de la révolte des beurs et de leurs pères grévistes (nous reviendrons sur cet épisode des grèves "islamistes" de 1983), un dispositif d'encadrement et de chaperons idéologiques, s'organisait par des "amis" sincères ou intéréssés de nos militants immigrés de la première heure.
Parmi les parrains des marcheurs, le père Christian Delorme sans soutane, en survêt
Le père Christian Delorme fut l'un des parrains originels de la marche des beurs, mais aussi une partie du personnel politique notamment certains trotskistes du PS. Dans la grande tradition catholique sociale issue de la doctrine de l’Église, le personnel ecclésiastique a toujours accueilli les migrants notamment via les pastorales des migrants (17) et fut à l’écoute et au soutien des populations défavorisées, comme l'a rappelé le pape François (18).
Le père Chrsitian Delorme surnommé « le curé des Minguettes » a peu changé 40 plus tard, il défend toujours les immigrés et leurs descendants. Il déclarait récemment dans l’Humanité à propos de la dernière loi de la Macronie pour réguler l’immigration : « C’est la pire loi jamais connue depuis la Libération. Une machine de guerre contre les nouvelles immigrations et les personnes en situation régulière dans notre pays. Le texte reprend toutes les propositions du Rassemblement national, elles-mêmes relayées par les sénateurs ”Les Républicains” tendance Éric Ciotti. (...) » (19).
Père fondateur de la marche des beurs il fut un inlassable partisan de l’écoute et l’insertion socio-économique et politique des beurs.
8 Jacques Attali, Verbatim. Tome 1. Chronique des années 1981-1986, Fayard, 1993, p. 793.
« Lundi 1er avril 1985. Harlem Désir lance « SOS Racisme ». Jean-Louis Bianco a tout organisé à l'initiative de Jean-Loup Salzmann et Julien Dray. Christophe Riboud a financé ».
9 La colonisation, le racialisme à l'Assemblée nationale et les pleins pouvoir votés pour Pétain, sont l'oeuvre de la gauche française, réalité souvent occultée au profit d'un récit dominnat qui attribue exlusivement à la
droite ces sujet inavouables et fait de la gauche depuis la mItterandie, le heraut de l'antiracisme.
10 Bernard-Henri Lévy L'Idéologie française - Grasset 1981.
11 Philippe Juhem SOS-Racisme Histoire d’une mobilisation « apolitique ». https://theses.hal.science/tel-00131701/document
Thèse de science politique soutenue à l’université de Nanterre en décembre 1998 sous la direction du professeur Bernard Lacroix https://theses.hal.science/tel-00131701/document
12 https://www.lemediaplus.com/csa-beur-fm-changement-de-mandataire-social/
13 Anne-Marie Rocco - Serge Dassault : Armes, presse, politique - Flamarion 2006
14 Emmanuel Todd - La Défaite de l'Occident - Gallimard 2024
14 Jacques Attali, Verbatim. Tome 1. Chronique des années 1981-1986, Fayard, 1993, p. 793.
« Lundi 1er avril 1985. Harlem Désir lance « SOS Racisme ». Jean-Louis Bianco a tout organisé à l'initiative de Jean-Loup Salzmann et Julien Dray. Christophe Riboud a financé ».
15 La colonisation, le racialisme à l'Assemblée nationale et les pleins pouvoir votés pour Pétain, sont l'oeuvre de la gauche française, réalité occultée au profit d'un récit dominnat qui attribue exlusivement à la
droite ces sujets inavouables et fait de la gauche depuis la mItterandie, le heraut de l'antiracisme.
16 Bernard-Henri Lévy L'Idéologie française - Grasset 1981.
17 https://migrations.catholique.fr/
Le Service National Mission et Migrations (SNMM) est un service de la Conférence des évêques de France, placé sous la responsabilité de la Commission Episcopale pour la Mission Universelle de l’Eglise.
18 « La Pastorale des Migrants, manifeste la sollicitude de l’Église envers tous les migrants, quelle que soit leur appartenance religieuse ou culturelle ». Pape François
19 https://www.humanite.fr/politique/ils-disent-non-a-la-loi-immigration/christian-delorme-pretre-limmigration-est-vue-sous-le-prisme-de-la-menace
Épisode 3
Les parrains des beurs et leurs amis.
La figure du parrain est intéressante.
Au sens oû
Jacques ATTALi, promoteur d'une bourgeoisie musumlamane,
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Pierre Mauroy, 1er ministre socialiste, 1ère islamisation du débat social
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Pour la gauche spcialiste, ces immigrés en grèves sont de dangereux islamistes
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14 Jacques Attali, Verbatim. Tome 1. Chronique des années 1981-1986, Fayard, 1993, p. 793.
« Lundi 1er avril 1985. Harlem Désir lance « SOS Racisme ». Jean-Louis Bianco a tout organisé à l'initiative de Jean-Loup Salzmann et Julien Dray. Christophe Riboud a financé ».
15 La colonisation, le racialisme à l'Assemblée nationale et les pleins pouvoir votés pour Pétain, sont l'oeuvre de la gauche française, réalité occultée au profit d'un récit dominnat qui attribue exlusivement à la
droite ces sujets inavouables et fait de la gauche depuis la mItterandie, le heraut de l'antiracisme.
16 Bernard-Henri Lévy L'Idéologie française - Grasset 1981.
17 https://migrations.catholique.fr/
Le Service National Mission et Migrations (SNMM) est un service de la Conférence des évêques de France, placé sous la responsabilité de la Commission Episcopale pour la Mission Universelle de l’Eglise.
18 « La Pastorale des Migrants, manifeste la sollicitude de l’Église envers tous les migrants, quelle que soit leur appartenance religieuse ou culturelle ». Pape François
19 https://www.humanite.fr/politique/ils-disent-non-a-la-loi-immigration/christian-delorme-pretre-limmigration-est-vue-sous-le-prisme-de-la-menace
Albert ALI